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DE S. LAZARE DE VENISE

les vues du conquérant d’abolir les couvents et le monastère des Arméniens allait être lui-même supprimé par un décret, quand la providence leur évita ce malheur. Grâce à leur nationalité et à la direction scientifique donnée à leur institution, les Mékhitaristes obtinrent de s’ériger en académie, titre certifié d’ailleurs par des travaux d’érudition et de critique dûs aux membres de la Congrégation. Le sage Aconce put par ce moyen sauver le couvent arménien de la ruine, qui enveloppait tous les monastères de l’Italie et sans rien changer à la constitution monastique de l’ordre, il ajouta un titre de plus à ceux, que les religieux de S.t Lazare avaient déjà acquis à la reconnaissance de leurs nationaux. Après vingt quatre ans d’administration, Aconce fut remplacé par Sukias de Somal, qui lui succéda dans son double titre d’abbé et d’Archevêque en 1824.

Sukias fit faire de véritables progrès à la Congrégation et ce vénérable prélat donnant l’exemple des recherches scientifiques, inspira à ses administrés l’amour de la science et on vit les religieux publier de remarquables travaux d’érudition et de critique sous la direction éclairée de leur abbé. Ainsi on vit paraître successivement des éditions des classiques arméniens, qui