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HISTOIRE DE L’ARMÉNIE

La Petite-Arménie, qui tient à la Grande par sa partie la plus étroite, est comme une presqu’île, qui s’avance dans l’Asie-Mineure ; elle s’étend depuis les montagnes de l’Amanus jusqu’au Pont-Euxin vers Trébizonde. La largeur est bornée à l’est par le côté occidental de la Grande-Arménie, à l’ouest par la Cappadoce, la Cilicie et la Syrie.

La Cilicie, qui fut pendant trois siècles le siège d’un royaume arménien, est séparée de la Petite-Arménie par les montagnes du Taurus. Cette province est de tous côtés enfermée par les montagnes, sauf au sud, où elle a pour limites les flots de la Méditerranée.

Les géographes arméniens divisent la Grande-Arménie en quinze grandes provinces, subdivisées elles-mêmes en cantons et en districts. Ces provinces sont : Haute-Arménie, Daïk, Koukark, Oudi, Quatrième-Arménie, Douroupéran, Ararat, Yasbouragan, Siunie, Artzakh, Païdagaran, Aghdznik, Mogk, Gordjaïk et Perse-Arménie. Le pays appelé Petite-Arménie comprenait la Première, la Seconde et la Troisième Arménie sous la dépendance des Grecs.

La division actuelle est très-différente. Les Turcs, qui possèdent toute l’Arménie-Mineure et les pays situés à l’ouest de l’Euphrate et au