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HISTOIRE DE L’ARMÉNIE

le monastère d’Etchmiadzin, Yan, Ourha ou Édesse, capitale des Abgars, Medzpine ou Nisibe et enfin Érivan.

Les traditions conservées dans les livres des anciens écrivains nationaux nous apprennent, que la contrée appelée par les Européens du nom d’Arménie et par les gens du pays Haïasdan ou contrée de Haïk, fut fondée par le patriarche Haïg, qui était fils de Thorgom, fils de Thiras, fils de Gomer, fils de Japhet, fils de Noé. Haïg vint de Babylone avec une colonie et s’établit dans la région de l’Ararat, où il trouva des populations primitives, qu’il soumit à son autorité. Bientôt après il agrandit ses domaines et triompha de Bel, le Nemrod des Livres Saints. Les premiers successeurs de Haïg, dont les noms sont autant d’éponymes nationaux, arrondirent les limites de leur pays jusqu’au moment, où l’Arménie devint tributaire des Assyriens, dont elle forma une Satrapie. L’Arménie resta ainsi soumise à Ninive jusqu’au règne de Barouïr, qui leva l’étendard de la révolte contre les dominateurs étrangers et se déclara indépendant. L’un des successeurs de Barouïr Tigran, que les Arméniens appellent Dikran, éleva haut le nom de l’Arménie, et bientôt le royaume, qui comptait près de 2,000 ans d’existence,