Page:Langlois - Rig Véda.djvu/335

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[Lect. VII.]
327
RIG-VÉDA. — SECTION QUATRIÈME.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

prenable de Bala, et de sa parole puissante terrasse les Panis.

3. Ô Indra, le soma illumine l’obscurité des nuits au moment des deux crépuscules et dans la saison des libations[1]. Les (dévas) l’ont pris pour le héraut des Jours. Il préside à la naissance des pures Aurores.

4. Il a éclairé de ses rayons (les mondes) obscurs. Il amène les Libations saintes. Il s’avance avec les chevaux du sacrifice, et du sein du foyer resplendissant il remplit les vœux des humains.

5. Ô roi antique, au poëte qui te chante donne et des trésors et l’abondance. Accorde à ton chantre des ondes, des plantes, des vivres, du bois, des vaches, des chevaux, des guerriers.


HYMNE XII.
À Indra, par Bharadwâja.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Bois, Indra ; cette (liqueur) est versée pour exalter ton ivresse. Lance tes deux coursiers. Daigne écouter nos chants et venir à notre fête. Donne l’abondance à celui qui t’honore par ses hymnes et ses sacrifices.

2. Ô grand Indra, bois de ce soma que tu as goûté à ta naissance même. Enivre-toi et agis avec force. Les prêtres, les vaches, les ondes, le mortier, tout a contribué heureusement à former ce breuvage qui t’est réservé.

3. Le feu est allumé ; le soma est versé, ô Indra ; que les robustes coursiers t’amènent. Je t’invoque avec dévouement. Indra, viens pour notre bonheur.

4. Viens, ô Indra, comme tu es toujours venu, avec empressement, avec intérêt, et bois notre soma. Écoute nos prières. Que ce sacrifice augmente et nourrisse ton corps.

5. Ô Indra, que tu sois au ciel ou loin d’ici, dans ce monde ou dans un autre, en quelque endroit que tu sois, ô dieu qui te réjouis de nos chants et que traînent deux coursiers azurés, viens à notre secours avec les Marouts, et protége notre sacrifice.


HYMNE XIII.
À Indra, par Bharadwâja.
(Mètre : Anouchtoubh et Vrihatî.)

1. (Dieu) bon, viens au sacrifice : les breuvages sont purifiés pour toi. Ô Indra, ô le premier de ceux que notre culte honore, ô toi qui portes la foudre, viens dans notre demeure, comme les vaches (viennent à leur étable).

2. Bois avec cette langue si belle, si large, qui t’a toujours servi à goûter le miel de nos libations. Le prêtre se présente avec l’holocauste qui t’est destiné ; ô Indra, que ta foudre se dresse pour conquérir les vaches (célestes).

3. Ce soma généreux et limpide, qui brille de mille couleurs, a été composé pour le généreux Indra. Ô (dieu) sauveur et terrible, que traînent deux coursiers azurés, bois ce (soma) dont tu as toujours été le maître, ce (soma) qui est ta nourriture.

4. Ô Indra, ce soma est pour le sage qui te plaît une source de richesse et de bonheur. Viens donc à notre sacrifice, et comble nos vœux ardents.

5. Ô Indra, nous t’invoquons ; viens en ces lieux. Que ce soma ajoute à l’ornement de ton corps. Satacratou, prends plaisir à nos libations. Protége-nous dans les combats au milieu des nations.


HYMNE XIV.
À Indra, par Bharadwâja.
(Mètres : Anouchtoubh et Vrihatî.)

1. (Ô prêtre), apporte ton offrande au (dieu) sage qui la désire, au héros intrépide, impétueux et bienfaisant.

2. Honorez avec vos libations, avec vos coupes remplies de douces liqueurs le victorieux Indra, qui aime surtout à boire votre soma.

3. Si vous lui prodiguez les breuvages (pieux) et les libations, le (dieu) sage veille sur vous. Il attaque ses ennemis avec plus de courage.

4. Ô prêtre, présente donc à ce (dieu) cette libation précieuse. Qu’il nous préserve du mal dont nous menace un ennemi puissant et avide de butin.


HYMNE XV.
À Indra, par Bharadwâja.
(Mètre : Ouchnih.)

1. Ô Indra, nous t’avons versé ce soma, dans l’ivresse duquel tu as tué Sambara en faveur de Divodâsa. Bois.

2. Ô Indra, nous t’avons versé ce soma, dont

  1. Ici se trouve le mot saradas, que j’ai cru devoir rendre par l’idée de libations, comme en d’autres passages.