temps, du lieu, de l’espèce et de la forme ; en les superposant, on obtient à volonté des compartiments réduits. On se proposera, par exemple, de grouper tous les documents de telle forme, de tel pays, de telle date à telle date (les chartes royales, en France, sous le règne, de Philippe-Auguste) ; tous les documents de telle forme (inscriptions latines) ou de telle espèce (hymnes latines) à telle époque (dans l’antiquité, au moyen âge). — Nous rappelons, pour préciser, l’existence d’un Corpus inscriptionum græcarum, d’un Corpus inscriptionum latinarum, d’un Corpus scriptorum ecclesiasticorum latinarum, des Regesta imperii de J. F. Böhmer et de ses continuateurs, des Regesta pontificum romanorum de Ph. Jaffé et A. Potthast.
Quel que soit le compartiment choisi, de deux choses l’une : ou bien les documents que l’on a l’intention de classer à l’intérieur de ce compartiment sont datés, ou ils ne le sont pas.
S’ils sont datés, comme le sont, par exemple, les chartes émanées de la chancellerie d’un prince, on aura pris soin de placer en tête de chaque fiche la date
plus aussi sont fermes les points indiqués par l’intersection des lignes. »
On a renoncé maintenant à grouper des documents en corpus et en regestes, comme on le faisait autrefois, parce qu’ils ont le caractère commun d’être inédits, ou bien, au contraire, de ne pas l’être. Jadis, les compilateurs d’Analecta, de Relliquiæ manuscriptorum, de « trésors d’anecdota », de spicilèges, etc., publiaient tous les documents d’un certain genre qui avaient le caractère commun d’être inédits et de leur paraître intéressants ; au contraire Georgisch (Regesta chronologico-diplomatica), Bréquigny (Table chronologique des diplômes, chartes et actes imprimés concernant l’histoire de France), Wauters (Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l’histoire de Belgique), ont classé ensemble tous les documents d’une certaine espèce qui avaient le caractère commun d’avoir été imprimés.