Page:Langlois - Seignobos - Introduction aux études historiques, 1899.djvu/74

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des principes de la méthode historique et d’en avoir théoriquement décomposé, l’une après l’autre, comme nous allons le faire, les opérations successives. « L’histoire, de même que toute autre étude, comporte surtout des erreurs de fait qui proviennent d’un défaut d’attention ; mais elle est plus exposée qu’aucune autre à des fautes nées de la confusion d’esprit qui fait faire des analyses insuffisantes et construire des raisonnements faux… Les historiens avanceraient moins d’affirmations sans preuves s’il leur fallait analyser chacune de leurs affirmations ; ils admettraient moins de principes faux s’ils s’imposaient de formuler tous leurs principes ; ils feraient moins de mauvais raisonnements s’il leur fallait exprimer tous leurs raisonnements en forme[1]. »

    que de critiquer, d’accumuler les documents que de les peser. Et c’est aussi plus agréable : qui critique les documents en sacrifie ; sacrifier un document est aisément considéré comme une perte sèche par celui qui l’a recueilli.

  1. Revue philosophique, l. c., p. 178.