Page:Lanne - Une officine royale de falsifications, 1903.djvu/20

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du Roi ; il a pu porter un souvenir de famille, mais il n’a pas abdiqué ses méfiances vis-à-vis du Régent.

Que Toulan ait dérobé les objets précieux dont Cléry avait été le dépositaire avant leur mise sous scellés, le fait n’est pas douteux, mais il n’a pu se produire que postérieurement au départ très précipité de M. de Jarjayes. La dénonciation de Tison est du 19 avril, la perquisition au Temple du 20 avril. Ce n’est qu’à ce moment que l’on découvrit le vol commis et, le 24 avril, le Conseil général de la Commune de Paris « voulant qu’il ne reste aucun effet à l’usage du défunt Capet capable d’exciter la cupidité des amateurs des reliques de la royauté, arrêta que tous les objets d’or et d’argent, contenus dans ce dépôt, seraient fondus et convertis en lingots en présence des commissaires et du secrétaire-greffier ».

Le cachet et l’anneau n’ont pas été compris dans cette fonte et dans ce brûlé, comme on disait alors ; ils ont échappé à la destruction. Il n’en est pas parlé dans le procès de Toulan, ce qui prouve qu’on ignora toujours qu’il eût joué un rôle dans leur disparition.

Ce ne fut, d’ailleurs, nous l’avons dit après M. Lanne, que postérieurement à 1822 que