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au 19 décembre 1795. En voici quelques extraits intéressants :


(P. 114.) Du 10 août. — Il a été fourni depuis plus d’un mois, par suite des arrêtés des Comités de gouvernement, pour Marie-Thérèse… vingt-quatre chemises toile de Hollande superfine, — six paires de bas de soie de couleur, — six paires de souliers, — deux déshabillés de taffetas de couleur, — deux déshabillés de pékin et cotonnade avec taffetas de couleur pour doublure…

(P. 122.) Du 20 septembre. — Marie-Thérèse n’ignore plus les malheurs de sa famille ; elle passe presque tous ses moments à écrire pour se distraire de ses chagrins ; elle est tous les jours en robe de nankin ; tous les dimanches elle se met en robe de linon et toutes les fêtes solennelles elle se pare d’une robe de taffetas vert. Les dames de Tourzel y vont trois fois par semaine[1]

(P. 126.) Du 15 octobre. — Chaque jour apporte

  1. Ces détails étaient donnés dans les mêmes termes aux journaux royalistes de province. Voici un extrait de la correspondance envoyée de Paris à un journal de Toulouse, l’Anti-Terroriste, numéro du samedi 26 septembre 1795, 4 vendémiaire an IV : « Marie-Thérèse-Charlotte n’ignore plus les malheurs de sa famille ; elle passe presque tous ses instants à lire et à écrire pour se distraire de ses chagrins. Elle est tous les jours en robe de nankin ; tous les dimanches, elle se met en robe de linon, et toutes les fêtes solennelles elle se pare d’une robe de taffetas vert. Les dames de Tourzelle[sic] y vont trois fois… »