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CHAPITRE IV

LES ÉCRITS THÉORIQUES DE CORNEILLE

Mondory, qui faisait le Cid, écrivait à Balzac, le 18 janvier 1637, dans le premier succès de l’œuvre nouvelle : « On a vu seoir en corps aux bancs de nos loges ceux qu’on ne voit d’ordinaire que dans la Chambre dorée et sur le siège des fleurs de lis. La foule a été si grande à nos portes, et notre lieu s’est trouvé si petit que les recoins du théâtre qui servaient les autres fois comme de niches aux pages, ont été des places de faveur pour des cordons bleus, et la scène y a été d’ordinaire parée de chevaliers de l’ordre. » Les dames étaient déclarées en faveur de la pièce.

La cour voulut voir ce Cid tant admiré, et fut prise à son tour : les comédiens furent appelés trois fois au Louvre pour le jouer, et deux fois à l’Hôtel de Richelieu.

Il y avait de quoi éveiller les jalousies ; Corneille les exaspéra en publiant des vers qu’il avait,