Aller au contenu

Page:Lanson - Histoire de la littérature française, 1920.djvu/1127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE IV

LA FIN DU SIÈCLE

CHAPITRE UNIQUE

LA LITTÉRATURE EN FORMATION[1]

1. État général du milieu littéraire et social. Fin du naturalisme. Influences étrangères. Malaise moral et tendances sociales. — 2. Les genres et les œuvres : la critique. M. Brunetière et la doctrine de l’évolution. MM. Faguet et Lemaître. F. Sarcey. La crise de la critique. — 3. Le roman. Renouvellement de MM. Zola et France. MM. Barrès, Rod, Margueritte, Marcel Prévost, Paul Adam. Renaissance du roman historique. Vogue du roman social. — 4. Le théâtre. M. Becque. Échec du théâtre naturaliste. Le Théâtre-Libre. MM. du Curel, de Portoriche, Brieux, Donnay, Hervieu. MM. Lemaître et Rostand — 5. Poésie. M. de Heredia. Le mouvement symboliste et sa signification. Mallarmé et Verlaine. M. Henri de Régnier. MM. Moréas, Rodenbach, Verhæren, etc.

Notre étude doit demeurer sans conclusion : les faits sont trop près de nous et nous ignorons trop ce qui sera demain pour qu’il nous soit permis d’arrêter en quelque sorte le compte de la littérature à l’année 1900. Nous ne saurons la valeur de ce qui est que par ce qui sera, et en viendra : et il serait bien imprudent de porter un pronostic précis sur ce que le vingtième siècle réalisera.

Mais sans prétendre juger les œuvres d’aujourd’hui ou d’hier comme fixes ou complètes, nous pouvons nous en figurer assez nettement le caractère et la direction : d’autant, que, par une heureuse rencontre, nous sommes évidemment placés à un point de partage, ou, si l’on veut, à un tournant de la littérature. Nous sentons bien que quelque chose vient de finir, et nous commençons à entrevoir plus distinctement ce qui commence.

  1. G. Pellissier, le Mouvement littéraire contemporain, 1901.