DE LAO-TSEU. xxtx
i, « Annales impériales, le Rituel, le Traité de la musique, le Livre ai « des transformations, et j’ai composé la Chronique du royaume de 1, « Lou (le Tch’un-thsieou) ; j’ai lu les maximes des anciens rois ; j’ai rl « mis en lumière les belles actions des sages, et personne nla daigné n’employer. Il est bien difficile, je le vois, de persuader les il « hommes.
- « — Les six arts libéraux, reprit Lao-tseu, sont un vieil héritage
L « des anciens rois ; ce dont vous vous occupez ne repose que sur des i— « exemples surannés, et vous ne faites autre chose que de vous traîg « ner sur les traces du passé, sans rien produire de nouveau. » L Confucius, étant revenu près de ses disciples, resta trois jours
- sans prononcer un mot. Tseulrong en fut surpris et lui en demanda
la cause.
Quandje vois un homme, dit Confucius, se servir de sa pensée pour m’échapper comme l’oiseau qui vole, je dispose la mienne j « comme un arc armé de sa flèche pour le percer ; je ne manque L «jamais de l’atteindre et de me rendre maître de lui. Lorsqulnn homme se sert de sa pensée pour m’échapper comme un cerf agile, je dispose la mienne comme un chien courant pour le peu suivre ; jl « je ne manque jamais de le saisir et de l’abattre. Lorsqu’un homme se sert de sa pensée pour m’échapper comme le poisson de l’a-T « bîme, je dispose la mienne comme fhameçon du pêcheur ; je ne manque jamais de le prendre et de le faire tomber en mon pouvoir. Quant au dragon qui s’élève sur les nuages et vogue dans l’é«ther, je ne puis le poursuivre. Aujourdhui j’ai vu Lao-tseu ; il est comme le dragon] ! A sa voix, ma bouche est restée béante, et je n’ai pu la fermer ; ma langue est sortie à force de stupeur, etjg n’ai pas eu la force de la retirer ; mon âme a été plongée dans le j « trouble, et elle nla pu reprendre son premier calme. » J Yang-tseu étant allé voir Lao-tseu, le philosophe lui dit : « Les taches du tigre ou du léopard et l’agilité du singe sont ce qui les C « expose au flèches du chasseur. — Oserais-je, dit Yang-tseu, vous Z l Ceci n’est que amplification d’un passage correspondant dans la notice histof rique de Sse-rna-thsien. (Voy. pag. xx, lig. 8. Cf. Tchoarrg-tseu, liv. III, ol. 59.) (l.
