Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 1.djvu/219

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sion la plus générale de qui satisfasse à l’équation (I), en prenant pour cette expression une fonction arbitraire des valeurs de et données par les cinq premières des équations (P).

19. Quoique ces intégrales soient insuffisantes pour déterminer en fonction du temps, elles déterminent cependant la nature de la courbe décrite par autour de En effet, si l’on multiplie la première des équations (P) par , la seconde par et la troisième par on aura, en les ajoutant,

équation à un plan dont la position dépend des constantes .

Si l’on multiplie la quatrième des équations (P) par la cinquième par , et la sixième par , on aura

mais on a, par le numéro précédent,

partant,

Cette équation, combinée avec celles-ci

donne l’équation aux sections coniques, l’origine des étant au foyer. Les planètes et les comètes décrivent donc à très-peu près, autour du Soleil, des sections coniques dont cet astre occupe un des foyers, et ces astres s’y meuvent de manière que les aires décrites par les rayons vecteurs croissent comme les temps. En effet, si l’on nomme l’angle infiniment petit intercepté par les rayons et , on aura