l’eau, qui est supposée se convertir en glace, on doit faire la formule précédente donne ainsi
Le peu d’accord qui existe entre ces cinq valeurs de parait entièrement détruire la théorie fondée sur les deux hypothèses précédentes ; mais on doit observer qu’une altération peu considérable et tout au plus de dans les valeurs des chaleurs spécifiques dont nous avons fait usage suffit pour faire coïncider tous nos résultats. Or nous ne pouvons pas répondre qu’une erreur aussi petite ne s’est pas glissée dans nos expériences ; elles ne sont donc ni favorables, ni contraires à cette théorie, et tout ce que l’on en peut conclure, c’est que, si la théorie dont il s’agit est véritable, on doit porter au moins à la chaleur absolue des corps dont la température est au zéro du thermomètre, car, pour réduire les valeurs de à des nombres au-dessous de il faudrait supposer, dans nos expériences, des erreurs plus grandes que celles dont elles sont susceptibles.
La précision avec laquelle il est nécessaire de connaître les chaleurs spécifiques des corps rend très difficile la vérification de la théorie précédente, du moins par les combinaisons que nous avons employées, ce qui vient de ce que la chaleur absolue des corps étant fort considérable relativement à celle qu’ils développent dans ces combinaisons, une petite erreur sur les chaleurs spécifiques en produit de très grandes sur la quantité absolue de chaleur. On peut obvier à cet inconvénient en faisant usage des combinaisons dans lesquelles la chaleur dégagée est une partie considérable de la chaleur absolue : telles sont les combinaisons de l’air pur, soit avec le phosphore dans la formation de l’acide phosphorique, soit avec le soufre dans la formation de l’acide vitriolique. On pourrait encore faire usage des combinaisons dans lesquelles il y a un refroidissement produit ; si l’on s’en rapporte à quelques expériences déjà faites sur ces combinaisons, on ne peut se dispenser de reconnaître, ou que la quantité de chaleur libre n’est pas la même avant et après les combinaisons, ou