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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

il s’est trompé d’un jour sur la date de ces observations. M. de la Lande, qui les a réduites avec soin au méridien de Paris, en a conclu que les longitudes géocentriques de Saturne étaient, suivant Ptolémée,

Dans ces observations, Saturne a été comparé aux étoiles ; mais les positions que Ptolémée attribuait aux étoiles sont défectueuses : le catalogue des fixes de cet astronome n’est que celui d’Hipparque réduit au temps de Ptolémée au moyen d’une précession des équinoxes de par année. Or on suppose que le Catalogue d’Hipparque se rapporte au 26 septembre de l’année 128 avant notre ère. Ainsi, pour rapporter les longitudes précédentes à l’équinoxe d’Hipparque, il faut en retrancher le produit de par le nombre des années juliennes écoulées depuis le 26 septembre de l’an 228 avant notre ère jusqu’à l’instant de chaque observation. Ces longitudes deviendront ainsi

Pour les rapporter à l’équinoxe de 1750, il faut connaître la quantité de la précession depuis Hipparque jusqu’à nous ; or, en prenant un milieu entre les positions des étoiles observées par Hipparque et comparées à celles du Catalogue de M. de la Caille, M. de la Lande trouve que la précession moyenne depuis cet ancien astronome jusqu’à nous est de par siècle, d’où il suit que, pour rapporter les longitudes précédentes à l’équinoxe de 1750, il faut leur ajouter ce qui donne pour ces longitudes ainsi réduites à l’équinoxe de 1750

En calculant, d’après les formules de l’article XL, les longitudes