Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 11.djvu/332

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
318
THÉORIE DES SATELLITES DE JUPITER.

rapidité du mouvement de rotation de Jupiter ; nous supposerons donc ce qui donne

Les orbites des satellites étant fort peu inclinées à l’équateur de Jupiter, est une très petite quantité dont on peut négliger le carré ; on pourra donc, dans les équations (1) et (2) de l’article précédent, supposer

Si dans l’expression de on change successivement dans et on aura les valeurs de et

Si le rayon de Jupiter diffère très peu de celui d’un ellipsoïde de révolution, comme cela a lieu pour la Terre, ainsi que je l’ai fait voir dans les Mémoires de l’Académie pour l’année 1783, les quantités seront insensibles par rapport à et le rayon de Jupiter sera à très peu près égal à Au pôle, où ce rayon sera et à l’équateur, où il sera égal à en sorte que sera l’aplatissement de Jupiter, mesuré en partie du demi-diamètre de son équateur. En prenant donc pour unité ce demi-diamètre et en négligeant la quantité exprimera l’aplatissement de Jupiter. Il est assez remarquable que la valeur de soit entièrement indépendante de la constitution intérieure de Jupiter. Comme cette valeur à une grande influence sur les mouvements des nœuds et des aphélies des orbites des satellites, ces mouvements doivent donner l’aplatissement de Jupiter avec une plus grande précision que les mesures astronomiques les plus exactes.

Représentons maintenant par les longitudes du second, du troisième et du quatrième satellite et du Soleil, ces longitudes étant comptées de l’axe des on aura, en négligeant les carrés des inclinaisons de leurs orbites sur celle de