Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 11.djvu/495

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doivent donc être un peu changées. Il n’y a, par l’article V de mes recherches, que les grands termes de ces inégalités qui puissent subir ainsi des changements sensibles ; et il résulte du même article que les grands termes des expressions de et de doivent être changés dans le rapport inverse de la valeur de à la valeur supposée pour cette quantité. Pareillement, les grands termes des expressions de et de doivent être changés dans le rapport inverse de la valeur de à la valeur supposée pour cette quantité ; enfin, les grands termes des expressions de et de doivent être changés dans le rapport inverse de à la valeur supposée pour cette quantité.

Quoique ces changements soient très petits, il seja bon d’y avoir égard dans les nouvelles recherches que l’on voudra entreprendre pour perfectionner les Tables des satellites. M. de Lambre doit publier son travail sur cet objet, dans lequel il exposera la marche qu’il a suivie. Par cette raison, je me dispenserai de publier la suite que je me proposais de joindre à ma théorie ; puisque cette suite ne renfermait que mes premiers résultats et la méthode de les perfectionner, l’Ouvrage de M. de Lambre la rend inutile.

II.
Sur les variations de l’obliquité de l’écliptique, du mouvement
des équinoxes en longitude et de la longueur de l’année.

On sait que l’action du Soleil et de la Lune sur le sphéroïde terrestre fait rétrograder les équinoxes, et que, en supposant fixe le plan de l’écliptique, elle conserve toujours sensiblement à l’axe de la Terre la même inclinaison sur ce plan, à un mouvement près de nutation, dont l’étendue est d’environ ou et dont la période est la même que celle du mouvement des nœuds de l’orbite lunaire. L’obliquité moyenne de l’écliptique sur l’équateur serait donc invariable, sans l’action des planètes sur la Terre, qui change à chaque instant la position de son orbite. Il en résulte dans cette obliquité une diminution confirmée par toutes les observations anciennes et modernes, et qu’il