Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 12.djvu/129

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Il suit, de ce que nous venons de voir, que l’on peut fixer, à très peu près, à le temps dont le maximum de la marée suit la syzygie à Brest. Ce temps détermine celui dont la marée solaire suit, dans ce port, le passage du Soleil au méridien ; il détermine encore le temps dont la marée lunaire suit le passage de la Lune au méridien. En effet, étant l’heure du maximum de la marée à Brest, on a, par ce qui précède, les quatre équations suivantes :

En réunissant ces quatre équations, on aura

en supposant ensuite on aura

Aux instants du maximum et du minimum de la marée, les marées lunaires et solaires coïncident ; ainsi la marée solaire, à Brest, suit le passage du Soleil au méridien de et, si le Soleil agissait seul sur la mer, l’heure moyenne des marées, dans ce port, serait la même le matin et le soir, et de

Pour avoir le temps dont la marée lunaire suit le passage de la Lune au méridien, nous observerons que le maximum de la marée ayant lieu après la syzygie, la Lune est alors éloignée du Soleil dans l’écliptique de Le Soleil est, au même instant, éloigné du méridien de ainsi la Lune n’e^2 éloignée du méridien que de L’instant moyen de la marée lunaire, à Brest, a donc lieu à lunaires, c’est-à-dire que, si la Lune agissait seule sur la mer, les marées arriveraient à lunaires ou à solaires après le passage de cet astre au méridien.