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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 12.djvu/27

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rences considérables dans les heures des marées correspondantes. : ces résultats sont exactement conformes à ceux que l’on observe dans nos ports.

Il suit de là que le maximum et le minimum de la marée n’ont point lieu le jour même de la syzygie et de la quadrature, mais un ou deux jours après ; ainsi, dans l’exemple précédent, ce maximum et ce minimum qui, à l’embouchure du canal, ont lieu le jour même de la syzygie et de la quadrature, n’arrivent à son extrémité que heures après. Ce phénomène est très sensible à Brest sur les hauteurs des marées. Les lois des variations des marées vers leur maximum et vers leur minimum doivent en déterminer les instants. J’ai donc interpolé un grand nombre de hauteurs des marées dans le voisinage des syzygies et des quadratures, et j’ai trouvé que le maximum de la marée suit la syzygie de et que le minimum suit de heures la quadrature. La différence de ces intervalles qui, par la théorie, doivent être égaux entre eux, est dans les limites des erreurs des observations.

On peut encore déterminer ces intervalles au moyen des heures observées des marées le jour même de la syzygie et de la quadrature. Leur différence serait de heures si elles correspondaient au maximum et au minimum de la marée, mais l’observation la donne plus petite à Brest ; elle est de pour les marées du matin et de pour les marées du soir. Un jour plus tard, ces différences augmentent parce que les marées retardent chaque jour d’environ une demi+eure de plus dans les quadratures que dans les syzygies. En combinant donc ces différences avec les retards journaliers des marées vers leur maximum et vers leur minimum, de manière qu’elles soient précisément de heures, on aura l’intervalle dont le maximum de la marée suit la syzygie. On trouve ainsi que, à Brest, cet intervalle est de

Enfin, j’ai fait usage d’une quatrième méthode pour déterminer ce même intervalle. Suivant les observations, les marées du jour de la syzygie avancent lorsqu’elles sont périgées et retardent lorsqu’elles sont apogées. Suivant la théorie, le retard des marées apogées sur