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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 12.djvu/63

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J’observerai sur ces résultats que les deux syzygies du solstice de décembre 1711 ne comprennent pas ce solstice, le défaut des observations des basses marées dans la syzygie qui suit ce solstice m’ayant forcé de considérer les syzygies du 25 novembre et du 9 décembre de la même année. Par la même raison, j’ai considéré, en 1716, les syzygies du er et du 15 septembre ; ces dernières observations n’ont point été imprimées dans le Tome IV de l’Astronomie de M. de la Lande, mais M. de Cassini a bien voulu me les communiquer manuscrites.

Pour multiplier les observations, j’ai considéré, en 1711 et en 1714, les deux syzygies consécutives qui ont précédé et celles qui ont suivi chaque équinoxe d’automne ; ainsi les premiers nombres de ces deux équinoxes sont relatifs aux deux syzygies dont l’une précède et l’autre suit médiatement l’équinoxe, et les seconds nombres sont relatifs aux deux syzygies, dont l’une précède et l’autre suit immédiatement l’équinoxe. Pareillement, les premiers nombres du solstice de décembre 1715 sont relatifs aux deux syzygies, dont l’une précède et l’autre suit médiatement le solstice, et les seconds nombres sont relatifs aux deux syzygies, dont l’une précède et l’autre suit immédiatement le solstice.

On voit, par la Table précédente, l’influence des déclinaisons du Soleil et de la Lune sur les marées totales des solstices ; cette influence est si sensible, qu’elle s’est constamment manifestée dans les d\mu équinoxes et dans les d\mu solstices de cette Table, puisque le ptus grand des nombres relatifs aux marées totales des solstices est plus faible que le plus petit des nombres relatifs aux marées totales des équinoxes. Dans les quatre premiers solstices, les marées totales sont plus faibles que dans les solstices suivants, parce que la position des nœuds de l’orbite lunaire a augmenté les déclinaisons solsticiales de la Lune en 1711 et 1712. On peut donc regarder comme un phénomène incontestable que les plus fortes marées totales ont lieu à Brest dans les équinoxes, en entendant toujours par marée totale la demi-somme des deux marées d’un même jour au-dessus du niveau de la basse mer intermédiaire.