Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/281

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détermine, en partant des éléments approchés et des observations, les différences d’anomalie de la première à la deuxième observation, et de la première observation à la troisième. On compare ensuite ces différences aux mêmes différences d’anomalie que donnent immédiatement les deux éléments approchés, et l’on note les deux résultats de cette comparaison, dans cette première hypothèse. Ou fait ensuite varier d’une très petite quantité la distance périhélie, et l’on calcule les mêmes résultats dans cette deuxième hypothèse. Enfin, en conservant la distance périhélie de la première hypothèse, on fait varier très peu l’instant du passage au périhélie, et l’on calcule encore les résultats dans cette troisième hypothèse. En multipliant respectivement les deux variations supposées dans la distance périhélie, et dans l’instant du passage, par les indéterminées et t, on forme, au moyen des résultats obtenus dans les trois hypothèses, deux équations du premier degré, qui donnent les inconnues et par lesquelles il faut multiplier les variations supposées pour avoir les véritables. On peut obtenir ces inconnues par les méthodes différentielles, mais il m’avait paru que le moyen précédent, ayant l’avantage de refaire les mêmes calculs pour chaque hypothèse, était préférable. M. Brinkley, astronome très distingué de l’Observatoire de Dublin, pense que les formules différentielles sont plus exactes et plus simples, et il a donné ces formules dans les Transactions de l’Académie d’Irlande. L’usage seul pont décider cette question.

M. Bouvard a bien voulu appliquer la méthode précédente à l’orbite de la seconde Comète de 1805. Voici le résultat de son calcul [1].

  1. Voir également Œuvres de Laplace, T. V, Livre XV.