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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/293

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gaz ; je la supposerai seulement constante pour le même gaz, laissant à l’expérience à déterminer les modifications qu’elle peut ainsi recevoir. J’imagine présentement une enveloppe sphérique, remplie d’un gaz quelconque. On vient de voir que la pression et la densité seront les mêmes dans tous les points de cette sphère placés à une distance sensible de l’enveloppe. Je conçois ensuite une sphère intérieure concentrique à l’enveloppe, dont soit le rayon à très peu près égal à celui de l’enveloppe, de manière cependant que la densité de la couche du gaz qui recouvre cette sphère puisse être censée constante dans une élendue égale ou supérieure à celle de la sphère d’activité sensible de la force révulsive de la chaleur. Si l’on nomme le rayon d’une molécule de cette couche, la formule (A) de l’article I donnera

pour la force révulsive que la sphère exerce sur cette molécule de la couche. En effet, la nature des forces qui ne sont sensibles qu’à des distances insensibles rend insensible, lorsque a une valeur sensible. Sur quoi j’observerai qu’en vertu de cette nature, est incomparablement supérieur à est incomparablement supérieur à et ainsi de suite. J’affecte l’expression précédente du facteur parce que a ce facteur. La fonction précédente devient encore par les mêmes considérations

Il faut multiplier cette fonction par pour avoir l’acfion révulsive de la sphère sur la couche extérieure dont est la densité, le rayon et l’épaisseur. Soit étant une quantité imperceptible, la fonction précédente devient à très peu près

il faut, pour avoir l’action entière de la sphère intérieure sur la couche qui la recouvre, intégrer cette différentielle, depuis nul jusqu’à in-