Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/82

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Voici maintenant l’observation d’Ebn-Jounis, extraite du Chapitre XI de son Ouvrage :

« J’ai mesuré la plus grande déclinaison, et j’ai trouvé en faisant la parallaxe du Soleil différente de celle rapportée par Ptoicmée, comme je l’expliquerai dans cette Table. J’ai trouvé, avec les instruments de notre seigneur le prince des fidèles Alaziz-Billah-Nazar-Aboulmansor, la hauteur du Soleil à midi, corrigée de l’effet de la parallaxe qui la diminuait, le Soleil étant alors dans le premier degré du Capricorne. J’ai pris cette mesure avec toute la justesse et tout le soin possibles. J’ai trouvé pareillement la hauteur corrigée de l’effet de la parallaxe au commencement du Cancer et lorsqu’elle était à son maximum, Retranchant la plus petite de ces deux hauteurs de la plus grande, on a dont la moitié ou la plus grande déclinaison est C’est ce que j’ai adopté dans cette Table.

J’ai comparé aussi, un grand nombre de fois, les hauteurs méridiennes au commencement du Cancer et du Capricorne avec des hauteurs correspondantes avant et après midi, et j’ai trouvé qu’elles s’accordaient avec la plus grande déclinaison que j’ai observée : c’est pourquoi je puis garantir son exactitude.

J’ai choisi ces deux points de l’écliptique pour cette recherche, parce que, quand il y aurait dans le lieu du Soleil erreur de plusieurs minutes, cela ne produirait aucune différence sensible, le changement de déclinaison étant alors très petit. »

Quoique l’auteur dise qu’il a employé une parallaxe du Soleil différente de celle de Ptolémée, qui n’est point indiquée dans la partie de l’Ouvrage que nous possédons, tout porte à croire cependant que la difiërence est peu considérable. Nous pouvons donc adopter ici, sans erreur sensible, la parallaxe de Ptolémée pour rétablir les observations d’Ebn-Jounis, telles que son instrument les a données. Cette parallaxe est de et devient à de hauteur ; ainsi la plus petite hauteur méridienne observée par Ebn-Jounis était de En la diminuant de à raison de la réfraction, et en