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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 14.djvu/363

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ces oscillations, dans le cas où la planète étant toujours supposée immobile, l’astre se meut uniformément sur un parallèle à l’équateur, et il parvient par une analyse aussi savante qu’ingénieuse aux véritables équations de ce problème, mais la difficulté de les inté grer le force de recourir à des suppositions qui en rendent la solution incertaine. On trouvera dans ces recherches la solution rigoureuse de ce même problème, quels que soient la densité du fluide et le mouvement de l’astre attirant dans l’espace. »

J’ai ajouté ce qui suit[1] :

« Au reste, je dois à M. d’Alembert la justice d’observer que si j’ai été assez heureux pour ajouter quelque chose à cet égard, à ses excellentes Réflexions sur la cause des vents, j’en suis principalement redevable à ces Réflexions elles-mêmes et aux belles découvertes de ce grand géomètre sur la Théorie des fluides et sur le Calcul intégral aux différences partielles dont on voit les premières traces dans l’Ouvrage que je viens de citer. Si l’on considère combien les premiers pas sont difficiles en tout genre, et surtout dans une matière aussi compliquée ; si l’on fait attention aux progrès immenses de l’Analyse depuis l’impression de son Ouvrage, on ne sera pas surpris qu’il nous ait laissé quelque chose à faire encore et que, aidés par des théories que nous tenons de lui presque toutes entières, nous soyons en état d’avancer plus loin dans une carrière qu’il a le premier ouverte[2]. »

J’espère, mon cher Confrère, que vous serez content de cette addition ; je suis très enchanté d’avoir cette occasion de vous témoigner publiquement mon estime et ma reconnaissance : je vous devais d’ailleurs cette justice à tous égards, puisqu’il est vrai de dire que, sans votre travail et sans les belles recherches que vous avez publiées dans votre excellent Essai sur la résistance des fluides et que M. Euler

  1. Cette addition se trouve page 91 du Volume précité.
  2. Œuvres de Laplace, T. IX, p. 89 et 90.