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CHAPITRE IX.
sur les masses des planètes et des satellites.

25. Dans l’état actuel de l’Astronomie, les observations et la théorie ayant été portées à un haut degré de précision, l’un des meilleurs moyens pour déterminer les masses des planètes est de comparer aux formules analytiques des perturbations un très-grand nombre d’observations, choisies pour cet objet de la manière la plus avantageuse. C’est ainsi que les masses de Vénus, de Mars, de Saturne, de la Lune et des quatre satellites de Jupiter ont été déterminées. On peut y joindre la masse de Jupiter ; car, en comparant les meilleures observations de cette planète aux grandes inégalités que son action produit dans le mouvement de Saturne, je n’ai point trouvé de correction sensible à faire à la valeur de sa masse donnée par les élongations de ses satellites. Il est visible que ces masses sont d’autant mieux connues que leurs effets sont plus considérables. Je vais rassembler ici dans un même Tableau les valeurs de ces masses, déterminées par le moyen dont je viens de parler.

Valeurs des masses de Vénus, Mars, Jupiter et Saturne,
celle du Soleil étant prise pour unité.
(Livre VI, no 44).
(Livre X, no 23).