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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 5.djvu/67

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mesuré, sont beaucoup plus considérables que les erreurs des expériences du pendule, et en partie à ce que les petites irrégularités de la Terre affectent plus les degrés que les longueurs du pendule, comme je l’ai fait voir dans le Livre III. Mais lorsque l’on compare des degrés éloignés, tels que ceux de France et de l’équateur, l’influence de ces irrégularités devient moins sensible. La comparaison des degrés dont je viens de parler a donné à M. Delambre

En comparant cette expression de à la précédente, on voit que les quantités sont très-petites, comme cela résulte pareillement des expériences du pendule. La première de ces expressions donne

en désignant par

les parties de et qui sont indépendantes de On aura donc, en substituant pour sa valeur que donnent les degrés du méridien mesurés en France et à l’équateur,

Les degrés du méridien mesurés en France, comparés à ceux que l’on a mesurés dans l’Inde, donnent le même résultat. Je suppose que les degrés mesurés à la surface du sphéroïde terrestre et réduits au niveau de l’atmosphère supposée sont ceux de la surface de cette atmosphère. Pour le faire voir, il suffit de prouver que la direction de la pesanteur est, aux quantités près de l’ordre la même à la surface du sphéroïde et à la surface de l’atmosphère. L’angle que cette direction forme avec le rayon dans le sens du méridien, par exemple, est égal au rapport