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LIVRE I. — CHAPITRE I.


méridien est le grand cercle qui passe par le zénith et les pôles ; il partage en deux également l’arc décrit par les étoiles sur l’horizon, et lorsqu’elles l’atteignent, elles sont à leur plus grande ou à leur plus petite hauteur. Enfin l’horizon est le grand cercle perpendiculaire à la verticale, ou parallèle à la surface de l’eau stagnante dans le lieu de l’observateur.

La hauteur du pôle tient le milieu entre la plus grande et la plus petite hauteur des étoiles qui ne se couchent jamais, ce qui donne un moyen facile de la déterminer ; or, en s’avançant directement vers le pôle, on le voit s’élever à fort peu près proportionnellement à l’espace parcouru ; la surface de la Terre est donc convexe, et sa figure est peu différente d’une sphère. La courbure du globe terrestre est sensible à la surface des mers ; le navigateur, en approchant des côtes, aperçoit d’abord leurs points les plus élevés, et découvre ensuite successivement les parties inférieures que lui dérobait la convexité de la Terre. C’est encore à raison de cette courbure que le Soleil, à son lever, dore le sommet des montagnes avant que d’éclairer les plaines.


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