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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 6.djvu/513

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NOTE VI.
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Les observations des ombres méridiennes du gnomon, observées par Cocheou-King et insérées dans la Connaissance des Temps de l’année 1809, donnent 2°,1759 pour la plus grande équation du Soleil en 1280, ce qui surpasse sa valeur actuelle de 377″. Elles donnent encore l’obliquité de l’écliptique, à la même époque, de 26°,1489, plus grande de 757″ que l’obliquité actuelle. Ainsi la diminution de ces deux éléments est démontrée par ces observations.

L’observation de l’obliquité de l’écliptique par Ulug-Beigh, corrigée de la réfraction et de la parallaxe, donne cette obliquité, en 1437, égale à 26°,1444 ; elle est plus petite que la précédente, comme cela doit être, à cause de l’intervalle de 157 ans qui sépare les époques correspondantes. Le tableau suivant montre avec évidence la diminution successive de cet élément dans un intervalle de 2 900 années :

Obliquité
de
l’écliptique.

°
Excès de cette obliquité
sur le résultat des formules
de la Mécanique céleste.

Tcheou-Kong, 1 100 ans avant notre ère… 26,5563 402
Pythéas, 350 ans avant notre ère………… 26,4691 596
Ebn-Junis, an mille………………………… 26,1932 – 77
Cocheou-King, en 1280…………………… 26,1489 – 62
Ulug-Beigh, en 1437……………………… 26,1444 130
En 1801……………………………………… 26,0732

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