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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 6.djvu/79

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LIVRE I. — CHAPITRE XIII.


leurs positions respectives. Pour se représenter ce mouvement, il faut imaginer que chaque étoile décrit annuellement une petite circonférence parallèle à l’écliptique, dont le centre est la position moyenne de l’étoile et dont le diamètre vu de la Terre sons-tend un angle de 125″, et qu’elle se meut sur cette circonférence comme le Soleil dans son orbite, de manière cependant que le Soleil soit constamment plus avancé qu’elle de 100°. Cette circonférence, en se projetant sur la surface du ciel, paraît sous la forme d’une ellipse plus ou moins aplatie suivant la hauteur de l’étoile au-dessus de l’écliptique, le petit axe de l’ellipse étant au grand axe comme le sinus de cette hauteur est au rayon. De là naissent toutes les variétés de ce mouvement périodique des étoiles que l’on nomme aberration.

Indépendamment de ces mouvements généraux, plusieurs étoiles ont des mouvements particuliers, très lents, mais que la suite des temps a rendus sensibles. Ils ont été jusqu’ici principalement remarquables dans Sirius et Arcturus, deux étoiles des plus brillantes ; mais tout porte à croire que les siècles suivants développeront des mouvements semblables dans les autres étoiles.


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