Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 7.djvu/773

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


TROISIÈME SUPPLÉMENT.
application des formules géodésiques de probabilité
à la méridienne de france.

1. La partie de la méridienne qui s’étend de Perpignan à Fermentera s’appuie sur une base mesurée près de Perpignan. Sa longueur est d’environ et sa dernière extrémité est jointe à la base de Perpignan par une chaîne de vingt-six triangles. On peut craindre qu’une aussi grande longueur, qui n’a point été vérifiée par la mesure d’une seconde base vers son autre extrémité, ne soit susceptible d’une erreur sensible provenant des erreurs des vingt-six triangles employés à la mesurer. Il est donc intéressant de déterminer la probabilité que cette erreur n’excède pas ou M. Damoiseau, lieutenant colonel d’Artillerie, qui vient de remporter le prix proposé par l’Académie de Turin, sur le retour de la comète de 1759, a bien voulu, à ma prière, appliquer à cette partie de la méridienne mes formules de probabilité. Ici la méridienne ne coupe point tous les triangles, comme nous l’avons supposé pour plus de simplicité ; mais il est facile de voir que l’on peut appliquer, aux angles formés par les prolongements des côtés des triangles avec la méridienne, ce que j’ai dit sur les angles que ces côtés formeraient s’ils étaient coupés par la méridienne. M. Damoiseau a trouvé ainsi qu’à partir de la latitude du signal de Busgarach, un peu plus au nord que Perpignan, jusqu’à Formentera, ce qui comprend un arc de la méridienne d’environ et en prenant pour unité la base de Perpignan, on a (deuxième Supplément, no 1)