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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 9.djvu/254

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les eaux de l’Océan, dont la plus grande partie de la surface du globe est recouverte, sont d’une densité moindre que «a densité moyenne, et que certaines parties des continents sont fort élevées au-dessus du niveau de la mer, il est impossible de se refuser à croire que si la Terre a été primitivement elliptique, comme il est naturel de le supposer, elle a dû éprouver de grandes révolutions qui ont très sensiblement altéré sa figure, ce qui d’ailleurs est indiqué par un grand nombre d’observations d’Histoire naturelle ; mais, à travers toutes les irrégularités que ces révolutions ont occasionnées à sa surface, on démêle encore, si je puis m’exprimer ainsi, les traits d’une figure régulière et conforme à la théorie, car les points équinoxiaux ont un mouvement rétrograde tel que l’exige l’aplatissement du sphéroïde terrestre, et les degrés du méridien vont en augmentant ainsi que la pesanteur de l’équateur aux pôles.

Soient le centre de la Terre (fig. 1) ; un de ses principaux axes de rotation autour duquel elle tourne à très peu près, et que nous regar-

Fig. 1.









derons comme l’axe commun à tous les méridiens ; la projection de cet axe sur un plan fixe que nous supposerons être celui de l’écliptique ; le pôle boréal ; la ligne des équinoxes ou l’intersection du plan de l’équateur terrestre avec celui de l’écliptique ; l’équinoxe du printemps et celui d’automne ; une droite invariable prise sur le plan de l’écliptique ; que l’on nomme l’angle qui est visiblement le complément de l’obliquité de l’écliptique ; l’angle et la distance à l’équinoxe du printemps d’un méridien pris à volonté, et que nous regarderons comme premier méridien, cette distance étant comptée sur l’équateur suivant l’ordre des signes ; que l’on nomme