CHAPITRE VII.
Jupiter se meut d’occident en orient, dans une période de
4332j.,602208 : il est assujetti à des inégalités semblables
à celles de
Mars. Avant l’opposition de la planète au soleil, et lorsqu’elle en
est à-peu-près éloignée de cent vingt-huit degrés, son mouvement
devient rétrograde ; il augmente de vîtesse, jusqu’au moment de
l’opposition, se rallentit ensuite, et reprend son état direct,
lorsque
la planète, en se rapprochant du soleil, n’en est plus distante
que
de cent vingt-huit degrés. La durée de ce mouvement rétrograde,
est d’environ cent vingt-un jours, et l’arc de rétrogradation
est de
onze degrés ; mais il y a des différences sensibles dans l’étendue et
dans la durée des diverses rétrogradations de Jupiter. Le
mouvement
de cette planète n’a pas lieu exactement dans le plan de l’écliptique ;
elle s’en écarte quelquefois, de trois ou quatre degrés.
On remarque à la surface de Jupiter, plusieurs bandes obscures, sensiblement parallèles entr’elles et à l’écliptique : on y observe encore d’autres taches dont le mouvement a fait connoître la rotation de cette planète, d’occident en orient, sur un axe presque perpendiculaire au plan de l’écliptique, et dans une période de 0j.,41377. Les variations de quelques-unes de ces taches, et les différences sensibles dans les durées de la rotation conclue de leurs mouvemens, donnent lieu de croire qu’elles ne sont point adhérentes à Jupiter : elles paroissent être autant de nuages que les vents transportent avec différentes vîtesses, dans une atmosphère très-agitée.
Jupiter est, après Vénus, la plus brillante des planètes ; quelquefois même, il la surpasse en clarté. Son diamètre apparent est le plus grand qu’il est possible, dans les oppositions où il s’élève à 149’’ ; sa grandeur moyenne est de 120’’ dans le sens de l’équateur ;