Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/227

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Toutes ces imputations et d’autres encore que ferait naître un examen plus approfondi de l’œuvre de Zola peuvent être vraies, mais ce qu’il y a de certain, c’est que si l’on réunissait ensemble tous les documents scientifiques et professionnels qu’il a semés dans ses œuvres, cela en formerait presque les deux tiers, et le reste serait composé au moins par moitié de descriptions faites de main de maître et de détails scabreux ou inutiles. Rochefort, dans l’Intransigeant, à propos de sa nomination d’officier à la Légion d’honneur, lui a consacré cette fin d’article : « Je n’ai pour M. Zola qu’un enthousiasme modéré ; ses livres, qui sont quelque chose comme des romans de corporation, ne représentent pour moi que des séries de tableaux noués bout à bout, qui font de ses Rougon-Macquart comme un musée Grévin où les dessous du cœur humain sont à peine indiqués. Je donnerais tous les volumes d’Émile Zola pour la Sapho d’Alphonse Daudet, qui est, à mon avis, le chef-d’œuvre du roman contemporain, et comme style et comme subtilité, en même temps que profondeur d’analyse. M. Zola, qui vise à cette exactitude ultra-consciencieuse qu’il a appelée naturalisme, est souvent d’une ignorance enfantine des choses les plus connues. Dans cette description du paradoxe, il écrit cette énormité : « les lézards couvaient leurs œufs ». Dans Nana, il parle d’un cheval de course