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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Les Symphonies, 1878.djvu/27

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LIVRE PREMIER




I

SYMPHONIE DES SAISONS


I

PRINTEMPS


l’abeille.


Sur la ruche qui dort, Avril au doigt vermeil
Frappe, et le jeune essaim respire à son réveil
La fraîche odeur des sèves ;
Il s’envole et murmure à travers les pruniers ;
Et le même soleil, dans les cœurs printaniers,
Fait bourdonner les rêves.

Pars, diligente abeille, et choisis bien tes fleurs !
À l’appel des parfums et des vives couleurs,
Tu peux fuir ta cellule ;