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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Les Symphonies, 1878.djvu/314

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Et ta voix me commande, au pied du crucifix,
D’aller chercher partout des armes et des ailes !

Les hauts lieux m’ont ouvert leur magique arsenal,
Je m’y suis revêtu de granit et de chêne ;
Leur souffle en moi s’agite et leur feu s’y déchaîne,
Et mon cœur débordant n’attend plus qu’un signal.

Voici, voici l’assaut promis à mon courage !
La foudre a terrassé mes sombres tentateurs…
Et le dieu que j’aspire autour de ces hauteurs,
Le dieu dont je suis plein jaillit dans cet orage.


fin