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L’ENFANT GRONDÉ.


Qu’il en coûte d’être sévère !
Tâche, ami, de te souvenir
Du chagrin que se fait ton père
Quand il faut gronder et punir.

Garde sa douloureuse image
Dans ton petit cœur bien aimant ;
Si tu songes à ce moment,
Tu seras toujours, toujours sage !

Oh oui ! c’est la dernière fois
Que tu fais mal et que je gronde.
Tu m’as bien compris, je le vois ;
Tu relèves ta tête blonde,

Tu t’élances sur mes genoux…
Viens, viens ! c’est moi qui te rappelle ;
Vite, oublions notre querelle,
Mon cher petit, embrassons-nous !


Mai 1875.