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SOYEZ DES HOMMES.


Et dans le calme des forêts,
Aux feux des aurores vermeilles,
Vous faire adorer de plus près
Le Dieu qui créa ces merveilles.

Ce Dieu nous appelle, aujourd’hui,
Autre part que dans la nature :
Il nous faut pour marcher à lui
Revêtir une forte armure.

Notre poste est dans les cités,
Dans ces combats à toute outrance
Où l’on blesse des deux côtés,
Ô Christ ! votre soldat… la France.

Déserts visités en rêvant,
J’aspirai, du moins, sur vos cimes,
Dans le souffle du Dieu vivant
L’espoir et les désirs sublimes.

C’est lui que nous allions chercher
Sous les sapins, sur la bruyère ;
Nous grandissions sur le rocher,
Dans l’art sacré de la prière ;

Et nous rapportons des sommets
Mieux que des vers et des fleurs vaines,
Une foi qui ne meurt jamais,
Et l’amour, ce sang de nos veines.

En cueillant les lis frais éclos,
Ma muse, à ces heures champêtres,