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SCÈNE PREMlÈRE
ARISTOGITON
Je ne sais, ô vieillards, quel effroi, quelle attente,
Quel deuil plane aujourd’hui sur la fête éclatante.
Le ciel, pourtant serein, semble prêt à tonner,
Comme si Zeus avait quelque ordre à nous donner.
Vieillards, qu’aime Pallas, qui portez ses insignes,
Lisez-vous la terreur ou l’espoir dans ces signes ?
LE CHŒUR.
Nul signe n’a frappé mes yeux
Dans les entrailles des victimes ;
Nul éclair n’a tracé la volonté des dieux
Dans l’azur des voûtes sublimes.
En l’honneur de Pallas, les lutteurs magnanimes
Selon les rites saints accomplissent les jeux.
L’Eurus, le Notus orageux,
Des oliviers sacrés n’émeuvent pas les cimes !
Dans les entrailles des victimes
Nul signe n’a frappé mes yeux…