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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/159

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I

Symphonie des morts


À mon ami Paul de Magnan.


I

 
Novembre aux cheveux gris s’est drapé dans sa brume ;
Il répand ses vapeurs sur le sillon qui fume,
Et, de ses fils d’argent croisés sur le gazon,
Tresse un premier linceul à la belle saison.
Près des bois, dépouillés comme un sombre ossuaire,
On pressent aux brouillards la neige mortuaire.


ÉDITH


Combien, au temps du renouveau,
Quand les bourgeons naissaient à peine,