Le chêne est mobile autant que la feuille ;
Tout roule entraîné dans le tourbillon.
Viens ! sous l’arceau qui reste à la vieille chapelle,
Sous cet abri qui tombe ainsi que les grands bois ;
Viens, dans l’ombre où l’esprit des aïeux te rappelle,
Prie et pleure encore une fois.
Tu vas voir des autels se disperser la pierre ;
Ton Dieu n’a plus d’asile et fuit l’homme vainqueur ;
Si tu connais encor la soif de la prière
Emporte ton Dieu dans ton cœur !
Ce chef-d’œuvre béni de l’artiste et du prêtre
Avec l’antique foi, demain, va s’écrouler.
Pleure et frappe ton front ! car tes mains ont, peut-être,
Aidé ce siècle à l’ébranler.
Mais puisque la douleur à nos pieds te ramène,
Défends nos saints débris contre un passant moqueur ;
Et, pour garder une âme à cette chair humaine,
Emporte ton Dieu dans ton cœur !
Il te restait, sous le chaume,
Un royaume