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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/205

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VII

Une Voix dans l’herbe



 
Voix des torrents, des mers, dominant toute voix,
          Pins au large murmure.
Vous ne dites pas tout, grandes eaux et grands bois,
          Ce que sent la nature.

Vous n’exhalez pas seuls, ô vastes instruments,
          Ses accords gais ou mornes ;
Vous ne faites pas seuls, en vos gémissements,
          Parler l’être sans bornes.

Vous ne dites pas seuls les mots révélateurs
          D’un invisible monde ;