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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/223

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XI

Symphonie alpestre


À Lamartine.


 

CHŒUR DES ALPES


Vois ces vierges, là-haut, plus blanches que les cygnes,
Assises dans l’azur sur les gradins des cieux !
Viens ! nous invitons l’âme à des fêtes insignes,
Nous, les Alpes, veillant entre l’homme et les dieux.

Des amants indiscrets l’abîme nous protège ;
Notre front n’a rougi qu’aux baisers du soleil,
Et les rosiers du soir sur notre sein de neige
Répandent seuls l’ardeur de l’ambre et du vermeil.