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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/238

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Viens t’y plonger ! et, peut-être,
Toi qui rêves liberté,
Des vertus qui la font naître,
Par nous tu seras doté.
Notre eau d’azur et de glace
Prête à tous ceux qu’elle enlace
Sa force et sa pureté.


FRANTZ


C’est toi que je demande à la lumière, aux ondes,
Toi qu’enferme la terre en ses reins de granit,
Toi que je veux puiser à ces roches fécondes
D’où jaillit le grand fleuve, où l’aigle a fait son nid.

Toi qui meus l’univers de ta base immobile,
O force, ô bien suprême, ô mère des vertus !
Viens rapporter le calme en mes flancs abattus :
L’homme reste agité quand son cœur est débile.

Ce repos que j’invoque, il n’appartient qu’aux forts ;
Eux seuls auront connu cette paix souveraine
Qui n’est point le sommeil, la torpeur ou je dors ;
Eux seuls sont à jamais sans colère et sans haine.

Ici je sens mon âme et mon corps raffermis ;
J’aspire à pleins poumons la vie universelle ;