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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/309

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ROSA


Je n’ai la palme, ni les ailes,
Ni l’esprit fier et triomphant ;
J’ai l’amour et l’espoir fidèles,
J’ai l’humble foi qui me défend.

Pour t’emporter dans la lumière,
Mon bras est trop débile encor ;
Mais vois-tu, là-haut, la prière
Qui nous tend son échelle d’or ?

Il faut l’escalader ensemble !
Oublions les pleurs essuyés…
Tu me soutiendras si je tremble ;
Montons ! l’un sur l’autre appuyés.


KONRAD


Ah ! lorsque je rêvais, dans mes saisons bénies,
De planer dans la sphère où s’allume le jour,
De plonger jusqu’au fond des choses infinies,
En traversant le ciel dans un essor d’amour ;

L’ange qui m’entraînait sur ses ailes de flamme
Avait ces yeux, ce front, ces lèvres, cette voix.