Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/382

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Tu viens, ô divine guerrière,
Que nous aimons,
Tu descends, comme la lumière,
Du haut des monts.

Là, debout sur la feuille sèche,
Au bord d’un bois,
Tu lanças la première flèche
De ton carquois.

Là, présente à l’heure fatale
Aux oppresseurs,
Tu fondras la dernière balle
Des francs chasseurs.


Mais nous, ô voyageur, plus haut ! Montons encore
Cet escalier des monts par où descend l’aurore ;
Chacun de ses degrés offre au cœur agrandi
L’image et le conseil d’un travail plus hardi.

Aux confins de l’éther d’où la foudre s’élance,
Voici la région du froid et du silence,
Où la vie est voilée, où cessent les combats ;
L’œil même du chasseur ne la voit que d’en bas,