Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/60

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D’où sort la belle au sein d’argent,
Cache au fond ta noire amertume.
0 mer ! ton désir est changeant.
L’astre d’or, qui, durant des lieues,
Enflamme ainsi tes vagues bleues,
S’éteint sous les flots rembrunis…
O Vénus ! et l’eau qui sommeille
Berce, hélas 1 ta conque vermeille
Sur des abîmes infinis.


ADAH


Les mers, si nous voguons ensemble,
N’ont pas de courroux dont je tremble ;
Je m’y berce en paix sur ta foi.
Viens ! dans ces mondes que j’ignore,
Sous un ciel plus torride encore,
O mon amour, emporte-moi !


CHŒUR DES SIRENES


La douce voix de la Sirène
Est plus douce à qui vient plus près.
Le vent dort, la mer est sereine ;
Suis l’instinct charmant qui t’entraîne
A jouir de nos dons secrets.

Cherche avec le Triton folâtre