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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/208

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Sans y troubler aucune fête,
Les morts peuvent y revenir.

Au bord des étangs et des chaumes,
A l’abri dans les chemins creux,
Tu peux converser avec eux ;
Suis, pas à pas, ces chers fantômes.

Ils te ramènent par la main
Dans ce passé que l’on t’envie ;
Où les lambeaux de votre vie
Pendent aux buissons du chemin.

Qu’ont-ils fait de leurs premiers charmes,
Ces jardins aux vives couleurs,
Où l’on récolte moins de fleurs,
Hélas ! qu’on n’y sème de larmes ?