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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/240

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Le soir, que, dans chaque famille,
Au pied de l’arbre des douleurs,
L’enfant rose et la jeune fille,
Pour tous ceux dont la loi vacille,
Offrent leur prière et leurs pleurs ;

Tandis qu’au fond du sanctuaire
Les apôtres en cheveux blancs,
La recluse et le solitaire,
Les voix qui ne peuvent se taire
Chantent leurs hymnes vigilants.

Vous qui savez parler aux chênes,
A la mer grondante, au ciel bleu,
Qui forcez les cimes hautaines,
Les oiseaux, les lis, les fontaines
A confesser le nom de Dieu ;