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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/79

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Ce que la nuit reprend, la nuit l’avait donné.
Tous ces pâles débris, couvés par les ténèbres,
Ces germes sortiront de leurs berceaux funèbres.
Toi, larve ambitieuse aspirant au soleil,
Accepte, enfin, l’hiver, et l’ombre et le sommeil ;
Viens dormir dans ma nuit propice à toute chose ;
Moi, la mort, je guéris et je métamorphose ;
Tout l’univers se fie à mes sages lenteurs,
Et rentre avec amour dans mes flancs créateurs.