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Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/287

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Vieux mots sur qui vivaient les antiques familles :
          Abstinence et travail !
Croulez sous les débris des dernières bastilles,
          Indigne épouvantail.

A d’autres les labeurs, l’épargne misérable !
          Chaque jour se suffit.
La nature est pour tous un fonds inépuisable ;
          Tout plaisir est profit.

Qui desséchait le sein de la bonne déesse ?
          Les prêtres et les rois.
Brisons à tout jamais leur sceptre qui nous blesse,
          Et rentrons dans nos droits !

A nous donc la nature et pressons sa mamelle
          Sans labeurs superflus !
Elle porte la vie et nos plaisirs en elle,
          Et ne tarira plus.