Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/29

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À ma mère


 
Il est à vous ce livre issu de la prière :
Qu’il garde votre nom et vous soit consacré ;
Ce livre où j’ai souffert, ce livre où j’ai, pleuré,
Ainsi que tout mon cœur, il est à vous, ma Mère !

J’y mets tout ce que j’ai d’espérance et de foi,
Ma plus ferme raison, mes ardeurs les plus hautes,
Mon âme entière… hormis ses erreurs et ses fautes ;
L’œuvre en est donc à vous, ma Mère, plus qu’à moi.

Car, dans moi, rien n’est bon qui ne vous appartienne,
A vous, cœur simple et fort, d’où l’orgueil est absent,
Ma Mère ! et vous m’avez donné de votre sang
Plus qu’un enfant jamais n’en reçut de la sienne.